Zabou the terrible

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samedi, avril 11 2009

Nuit de Pâques 2009 : Surrexit Christus, alléluia !

 
Vigile Pascale 1998. Parce que.
 

Le feu, la flamme nouvelle, le vent…

Tout se répand, passe de l’un à l’autre

Et la lumière, petit à petit, grandit.

On chuchote : Lumen Christi ?

Et les voix montent, s’élèvent…

Ecoutent l’Exultet :

« Qu'exulte de joie dans le ciel la multitude des anges ! Chantez, serviteurs de Dieu, et que retentisse la trompette triomphale pour la victoire du grand Roi ! »

Oh… c’est donc valable pour nous aussi ?

« Réjouis-toi, ô notre terre, resplendissante d'une lumière éclatante, car il t'a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit ! […]Vraiment il est juste et bon de proclamer à pleine voix ta louange, Dieu invisible, Père tout puissant, et de chanter ton Fils bien-aimé, Jésus Christ notre Seigneur. »

Oui, qu’exulte de joie la terre entière !

Nous réécoutons la longue histoire du Salut, des premiers temps à la venue du Christ. Comme nos Pères, nous suivons la marche des Hébreux et traversons, pour aller plus loin.

Et dans la foulée, nous ne savons plus chanter, nous ne savons plus que reprendre le chant des anges à Noël : Gloria. Gloria in excelsis Deo ! Et les cloches, revenues, sonnent, chantent et tintinnabulent jusqu’à plus soif leur joie.

La Joie est à son comble quand nous entonnons ce chant contenu en nos coeurs depuis 40 jours, cet Alléluia que j’aime tant chanter. Il explose dans l’allégresse pour fêter cette bonne nouvelle : le Christ est ressuscité !  Alléluia !

Baptêmes. Premières communions. Après le feu, l’eau. Des sourires, quelques larmes. Après la parole, le pain. La joie dans les cœurs.

Je suis rentrée, seule, à travers les sombres rues de ma banlieue.

J’avais envie de réveiller ces gens qui dormaient pour leur dire ma joie.

Je me suis contentée de rentrer en chantonnant à voix basse.

Le sourire aux lèvres, il ne restait plus qu’à prier encore :

« Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père très Saint, le sacrifice du soir de cette flamme que l'Eglise t'offre par nos mains ; permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin en cette nuit et qu'il joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu'il brûle encore quand ce lèvera l'astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ ressuscité revenu des enfers, qui répand sur les hommes sa lumière et sa paix. Garde ton peuple, nous t'en prions, ô notre Père, dans la joie de ces fêtes pascales.»

En route, désormais, sur les pas du Ressuscité !

Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, ALLELUIA !

 

+ Samedi Saint

 
                                
              +                
                                
 
Chut, silence, ténèbres.
 
Je me suis aperçue d'une chose.
Ce matin, pour me vêtir, j'ai attrapé un blanc chemisier, et, pour avoir chaud alors que j'écrivais quelques phrases sur "l'hybridité ou l'esthétique du mélange" (sous-sous-partie de mémoire pour les intéressés), récupéré une polaire noire.
 
Noir sur blanc. Ou blanc sous le noir.
Acte liturgique ?
Déjà, le blanc perce à travers les noires ténèbres...
 
Cette nuit sera celle de la Lumière et de la Joie.
 

vendredi, avril 10 2009

+ Vendredi Saint : éloquence

 
 
Le silence étourdissant de la Croix, seul.
 

jeudi, avril 9 2009

+ Jeudi Saint

 

« Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. »

 
 

Rien à dire, juste à vivre, comme Lui.

Juste l’espace d’un  « je t’aime »

Jamais assez vrai, jamais assez accordé.

Parfois chuchoté, parfois pas tout beau comme il devrait être,

Ou plutôt comme on rêverait qu’il soit : une invitation.

 « Je t’aime » à vivre en actes, dons, paroles, attitudes, mais aussi dans mes fautes, mes infidélités, mes faiblesses : un « je t’aime » vraiment de tout notre être, jusqu’au bout.  

Jusqu’au bout impossible si tu n’es avec nous.

Seigneur, -tantum ergo sacramentum et je suis si petite !- viens !

Seigneur, viens combler ma pauvreté.

(illustration : Le Lavement des pieds d'Arcabas)

 

dimanche, avril 5 2009

Bénédiction teintée de rouge

 
 
 

« Dieu votre Père, le Père de toute miséricorde, vous a donné dans la passion de son Fils la plus belle preuve de son amour : qu’il vous aide maintenant à découvrir, à son service et à celui de vos frères, jusqu’où va le don de sa Grâce. »

Extrait de la bénédiction solennelle du dimanche des Rameaux et de la Passion

Vraiment, ça me fascine.

Vraiment, ça me fait vivre.

Sainte Semaine à tous !

 

samedi, avril 4 2009

Attention mesdames et messieurs, dans un instant

Ca va commencer.

Les équipes liturgiques s’activent,

Les prêtres préparent leurs homélies,

Les fidèles scrutent les horaires des célébrations.

Moi, responsable des servants, je me réjouis de cette Semaine que j’aime

Et, comme chaque année, que j’appréhende aussi.

Non seulement pour moi : tiendrai-je le choc ?

Mais surtout, surtout, pour tous ces petits dont j’ai la charge.

Expliquer, répéter, vivre :

Des heures de répétition et de célébration s’ouvrent.

Pour que chaque geste fasse sens,

Aller au-delà du rituel.

Guider pas à pas dans cette Sainte Semaine.

Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ?

Avec eux, expliquer, narrer, admirer.

Donner du sens, faire grandir,

Simplement vivre,

Et pleinement cette semaine

Pour  découvrir

Cette insondable folie d’Amour,

Cette Bonne Nouvelle qu’elle nous apporte.

Proclamer un Messie crucifié, scandale,

Proclamer un Christ ressuscité, c’est notre Foi.

Seigneur, je me confie en Toi.

 

mardi, mars 24 2009

Laetare

Dimanche dernier, c'était le dimanche de "Laetare" et je n'en ai même pas parlé ! Mais Zundel en parle si bien...

L'amour est plus fort que la mort... Il n'y a pas de douleur qu'il ne puisse transfigurer, pas d'infirmité dont il n'allège la pesanteur. Les aveugles sont les grands voyants du monde sonore et c'est à un sourd que nous devons  l'Hymne à la Joie le plus triomphant.

Mais si de grandes âmes ont pu vaincre la souffrance, la pauvreté, la prison, les deuils, les humiliations et rendre grâce au poteau d'exécution, comme d'Estienne d'Orves, et chanter jusqu'à l'échafaud comme les Carmélites de Compiègne, on ne s'étonnera pas que l'Amour qui les portait confère à toute existence, pourvue du nécessaire sans épreuve héroïque, un surcroît infini de bonheur et de grandeur, dont témoignent, chacun dans son langage tous les génies, tous d'accord pour reconnaître dans cet Amour qui aimante leur recherche:  "La Vie de leur vie."

"Pourquoi vouloir être quelque chose quand on peut être quelqu'un?" écrit Flaubert dans son journal, scandalisé par un billet de Baudelaire qui lui demande de pousser sa candidature à  l'Académie Française.  C'est qu'il n'ambitionne, lui, Flaubert, d'autre récompense que d'exprimer toujours mieux, en s'effaçant devant elle, cette "Beauté toujours ancienne et toujours nouvelle qui ravissait le coeur de Saint Augustin.  Avec la même humilité Einstein affirmait que "l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'être frappé de respect est comme s'il était mort." car il n'aspirait qu'à ce dialogue "mystique" avec un univers perçu dans la Pensée créatrice dont la nôtre tire toute sa lumière.  Et qui a mieux chanté "la joie de connaître" que Pierre Termier déchiffrant la genèse de la terre dans le grand Canon du Colorado? Mais non moins admirable est ce témoignage d'une pauvre bergère illettrée qui n'arrivait jamais au bout de son "Notre Père" parce qu'elle éclatait en sanglots dès les premiers mots, en pensant qu'une chétive créature comme elle jouissait du privilège incroyable d'invoquer Dieu comme son Père.

Si le message de Jésus s'achève dans ce testament de Joie: "Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite", c'est que tout l'Evangile est la révélation et la communication personnelle du Dieu-Charité, du Dieu qui n'est qu'Amour et dont le Coeur est le berceau de toute réalité.

Ce dimanche rose du "Laetare" oriente nos regards, au milieu du Carême, vers l'univers pascal qui doit fleurir de la Croix, où la création sera ré-engendrée par le Verbe fait chair, en qui l'Amour éternel s'immole pour faire contrepoids à tous nos refus d'amour.

La Musique qui est le chant du Silence, par le ministère des grands Artistes qui sont nos hôtes, va nous disposer à entendre selon le mot de Saint Ignace d'Antioche, ce "mystère de clameur accompli dans le silence de Dieu", dont chaque Liturgie renouvelle la présence et l'appel.         

Il ne suffit pas, en effet, que Dieu se donne pour que sa joie soit en nous.  Seul le consentement de notre amour peut fermer l'anneau d'or des fiançailles qu'Il ne cesse de nous proposer, comme en témoigne Saint Paul aux Corinthiens dans cette parole qui s'adresse à nous:  "Je vous ai fiancés à un Epoux unique pour vous présenter au  Christ comme une vierge pure".

 Mais comment cela peut-il nous atteindre réellement?  Allons- nous verser dans une sensiblerie pseudo-mystique en nous imaginant favorisés, plus que le commun des hommes, des prédilections divines?

Toute illusion à cet égard est écartée par le mandatum qui fait de l'amour effectif envers les hommes le critère exclusif de notre amour envers Dieu.  C'est d'abord dans le jardin d'autrui que doit fleurir, par nos soins, la rose du Laetare.

Qu'exige de nous, en famille, au travail et dans toutes nos relations humaines la joie des autres?  Nous verrons, sans tarder, qu'elle réclame une attention si constante. un effacement de nous-même si soutenu, qu'ils sont rigoureusement impossibles sans une permanente reprise de contact avec Dieu.

C'est là le noeud des deux préceptes qui n'en font qu'un : l'amour de Dieu et l'amour de l'homme.

L'Evangile est la bonne nouvelle de l'Emmanuel : "Dieu est avec nous". Mais comment l'apprendra l'homme d'aujourd'hui, si le sourire de notre amitié ne lui rend pas sensible le Visage qu'un coeur humain, ne peut reconnaître qu'à travers un amour humain où il transparaît.

Le Testament de joie est remis entre nos mains, comme le plus urgent appel à notre générosité qui en peut seule assumer  l'accomplissement dans le monde contemporain, au cours du temps  dont chacun de nous dispose pour s'éterniser. 

Maurice Zundel, "La Joie chrétienne", 8 mars 1964, Foi vivante n°49.

dimanche, mars 15 2009

Credo, Domine, adiuva incredulitatem meam

 
  

Dans une marche, il est heureux de voir des compagnons nous rejoindre et oser faire un pas de plus, malgré la fatigue et les tourments.

Ce matin, 13 « Credo » ont retenti plus fort que d’habitude, prononcés par de jeunes voix enthousiastes.

J’ai été touchée de les voir s’avancer, un par un, renouveler les promesses de leur baptême avec force, courage, espérance et joie. Puis repartir le sourire aux lèvres avec un cierge allumé dans le monde, ce monde dans lequel ils sont envoyés pour transmettre cette flamme.

Parmi eux, trois servants d’autel, une joie pour le groupe !

Et, parmi eux, je l’avoue, un Credo qui est particulièrement cher au cœur de Zabou.  

 
Marie
 

Bonne marche, petite sœur !

 

samedi, mars 14 2009

Lettre d'un pasteur

 
Lettre ouverte à Monseigneur José Cardoso Sobrinho, Archevêque de Olinda et Recife

(http://catholique-nanterre.cef.fr/Lettre-ouverte-a-Monseigneur-Jose)

Monseigneur,

Vous avez récemment tenu à déclarer publiquement l’excommunication d’une mère de famille qui avait fait avorter sa fillette de neuf ans, enceinte de quatre mois, après avoir été violée depuis l’âge de six ans par son beau-père. Vous avez décidé aussi publiquement l’excommunication des médecins qui ont pratiqué cet avortement. Je réagis donc publiquement à votre intervention par cette lettre ouverte.

Je vous rassure tout de suite : pour moi, l’avortement est la suppression d’une vie. J’y suis donc fermement opposé.

La mère de cette fillette a peut-être pensé qu’il valait mieux sauver une vie que de risquer d’en perdre trois… Peut-être les médecins lui avaient-ils dit qu’un petit utérus de neuf ans ne se dilate pas indéfiniment… Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que dans cette tragédie, vous avez ajouté de la douleur à la douleur et vous avez provoqué de la souffrance et du scandale chez beaucoup de personnes à travers le monde. Dans une situation si dramatique, je crois fermement que nous, évêques, pasteurs dans l’Eglise, nous avons d’abord à manifester la bonté du Christ Jésus, le seul vrai Bon Pasteur. Je suis sûr qu’Il aime cette mère et qu’Il cherche des hommes et des femmes pour l’aider à continuer la route en étant soutenue amicalement, spirituellement et, si nécessaire, matériellement. Je suis sûr qu’Il demande d’apporter de l’amour à cette fillette marquée à vie et à sa sœur aînée handicapée, elle aussi violée. Je suis sûr qu’Il demande à l’aumônerie de la prison de s’approcher du beau-père violeur pour qu’il se repente, se convertisse et redevienne un jour un homme véritable. Je suis sûr que le Christ attend aussi que, si vous le pouvez, vous parliez avec les médecins qui ont pratiqué cet avortement parce que, comme les quarante gynécologues et obstétriciens que j’ai rencontrés il y a quelques mois et dont je n’ai pas partagé nécessairement toutes les positions, la plupart d’entre eux apprécient d’être écoutés et d’entendre divers points de vue alors qu’ils vivent souvent des drames de conscience.

Monseigneur, aidons-nous les uns les autres pour être avant tout des hommes d’espérance en Dieu et en tout être humain !

Je suis en relation d’amitié et de collaboration avec beaucoup d’évangéliques qui sont tout aussi opposés que vous et moi à l’avortement. Ils ne proclament pas cependant de condamnation publique. Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles les communautés évangéliques attirent tant de catholiques aujourd’hui, en particulier au Brésil. Je constate que l’opinion publique ne comprend rien à l’excommunication. Elle la perçoit comme une condamnation des personnes et non une proposition de guérison et de conversion. J’estime donc que nous devons trouver d’autres moyens pour dire à nos communautés que le comportement ou les paroles de tel catholique ne sont pas en accord avec ce que l’Eglise comprend et croit de la volonté de Dieu.

Je ne vous cache pas non plus que je me demande aussi comment on peut dire que le viol est moins grave que l’avortement qui supprime la vie dans le sein d’une mère. Des femmes violées se sont confiées à moi. Certaines ont pu se redresser et avancer dans la vie avec le souvenir de leurs blessures qui ne disparaît jamais complètement. Mais d’autres, tout en étant physiquement vivantes, ont été tuées au plus profond de leur être et n’arrivent pas à revivre. La vie n’est pas que physique, vous le savez bien.

Je n’ai pas pu obtenir le texte complet de ce qu’a dit le Cardinal Re, mais le soutien que – selon les médias – il vous a apporté ne change rien à ma réaction pastorale. Pour la clarté des relations entre évêques, j’envoie un double de cette lettre à Monsieur le Cardinal Re.

Je vous prie de croire, Monseigneur, à mes sentiments attristés, mais aussi respectueusement fraternels, ainsi qu’à l’assurance de ma prière pour vous-même et ceux et celles qui, de loin ou de près, sont concernés par le drame de cette fillette.

Gérard DAUCOURT
Evêque de Nanterre

Le 12 mars 2009

dimanche, mars 8 2009

Un dimanche matin ordinaire

Tout le monde dort. Dans les rues désertes, pas un chat : le calme est absolu.

Seuls au milieu d’un monde qui sommeille, certains se lèvent et se réunissent, à la manière de ceux qui les précédèrent depuis tant de siècles : peu nombreux, mais dans une joie qui déborde. On ne les entend pas : il faut prêter attention, près de grands édifices où résonnent leurs chants.

En sortant, alors qu’ils croiseront ceux partis faire un jogging ou acheter le pain, rien ne les différenciera, sinon, dans leurs yeux, une certaine lueur, sur leurs lèvres, un certain sourire, dans leur cœur, de la Joie.

Une simple heure, dans la semaine, pas une obligation venue d’ailleurs : une nourriture pour la semaine, dans le plus profond du Cœur.

 

lundi, mars 2 2009

Il y eut un week-end

 
 

        On pourrait dire : « elle a passé son week-end en voiture », ce serait vrai. On pourrait dire que le week-end fut entaché par divers soucis, pas tout à fait anodins, ce qui est vrai. On pourrait dire aussi qu’elle a passé son dimanche soir à téléphoner à des parents inquiets : nous tapons toujours dans le vrai. On pourrait dire que les jeunes rentrèrent plus que crevés, à des heures indues : c’est malheureusement vrai.

Pourtant, l’on peut regarder, aussi, et voir… :

- Des sourires, des regards illuminés et illuminants !

- Les beaux moments que ces jeunes fauves ont passés… avec du beau temps ! (En Normandie ! Amazing !)

- Une bien belle rencontre, qui a montré que les liens b-logesques n’étaient pas seulement virtuels ! On s’en doutait, mais c’était bien tout de même !

- D’heureux moments de la vie de notre groupe, tout simplement.

Et puis, dans la voiture vers Granville, avec les plus jeunes, comme cerise sur le gâteau :

- Vous êtes bien silencieux, qu’est-ce qui ne va pas ?

- C’est que c’est déjà terminé !

 

vendredi, février 27 2009

En partance...

 
Il est tard et le réveil sonne dans quelques heures.
 
Passer de quelques jours de calme dans la silencieuse beauté chantante d'une abbaye à l'agitation d'une veille de sortie puis à l'encadrement de mes petits monstres préférés : la transition est rude et pourtant, au plus profond, se trouve un lien. Un lien intense et vivant.
 
Avance au large... le thème de notre pèlerinage, comme un fait exprès ?
 
Seul, au plus profond, Dieu, toujours, qui nous fait nous mettre en marche. Quoi de mieux en ce temps de Carême ?
 
C'est parti pour un beau week-end à marcher ensemble, parfois à contre-courant mais qu'importe du moment que le chemin est en avant ? Certains de cette belle route sur laquelle nous "ne craignons aucun mal" car Il est avec nous. Et c'est par Lui, avec Lui et en Lui que nous tâcherons de vivre ces prochains jours.
 
A dimanche.
 
 

dimanche, février 8 2009

Ite missa est

 

Ite missa est. Enfin, non, là où je vais à la messe, ça se termine pas tout à fait comme ça la messe, on cause en une autre langue plus familière. Puis là, il y avait un chant de sortie en plus.

 

Pour une messe « à l’arrache », comme ils disent, ça a été une réussite.

 

On avait bien pris le temps d’écouter les textes ensemble, ce qu’ils disaient, à nous, aujourd’hui (d’expliquer la figure de Job un peu aussi, le mec qui n’a jamais d’bol dans les ¾ de son livre) mais une réunion est brève et rien ne semblait prêt. L’autre équipe en charge de la messe était passée en mode silence radio, j’étais en Ecosse et recevais mail sur mail de l’aumônerie, appelant à chaque fois une même réponse de ma part (« non, je ne peux RIEN faire, je ne suis PAS en France ! »). Bref, la cata.

 

Bien avant la messe, j’arrive à la paroisse pour une autre réunion et j’apprends la chose suivante : « Ah le chauffage est encore en panne ». Juste avant la messe, tous les musiciens de mon équipe ne sont pas encore là, je cours partout, la prière qui devait être lue après la communion n’est pas là non plus et, quand arrive l’autre animateur d’aumônerie : « Bon, tu as les intentions de PU ? » « Ben, non ». Normal ? Normal. Sans compter un problème de sono.

 

Et puis, la messe commence, doucement, tranquillement. « Que vive mon âme à Te louer ». De suite, une autre ambiance. De belles lectures… préparées par les jeunes, lues vraiment oserais-je dire, en essayant de faire sens, d’en rendre ce qu’ils percevaient. « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile »… je commence à sourire franchement. Pourtant, qu’il fait froid sans manteau !

 

La messe se poursuit, chacun y met du cœur et là quelque chose se passe, se fait comme la certitude d’une Présence. Malgré le froid terrible, qui fait trembler, chacun prie et les mots des chants portent, donnent un « pourquoi » parfois oublié dans la tourmente pré-messe, alors que Ste Thérèse nous susurre à l’oreille qu’il est tout simple :

Je n’ai d’autre raison

Que l’Amour de Ton Nom

Mon bonheur est de vivre

Ô Jésus pour te suivre

Je n’ai d’autre raison

Que l’Amour de Ton Nom.

 

Ite missa est, par un Souffle imprévisible qui fut une flamme qui réchauffe.

D’ailleurs, je file, j’ai gagné le droit d’y retourner !

 

vendredi, janvier 30 2009

En route !

 
 
(Et si certains membres normands de la B-loge ont un moment de dispo à ces dates-là et qu'il leur prend l'envie de passer dans le coin, eh bien qu'ils sachent qu'ils seront les très bienvenus !)
 

dimanche, janvier 4 2009

Epiphanie 2009 - Eglise d'Afrique

 
        Aujourd'hui, fête de l'Epiphanie 2009,il nous est demandé d'aider particulièrement l'Eglise qui est en Afrique, financièrement et spirituellement. Les gens oublient trop souvent que l'Afrique, ce n'est pas un pays mais un continent, divers, et qu'au niveau religieux, la variété est de mise.
 
        Moi je ne peux témoigner que d'une expérience de l'Eglise du Maroc, dans la petite ville de Midelt où je me trouvais cet été. Car oui, même en terre d'Islam il y a des chrétiens. Saviez-vous qu'il s'y trouve, dans cette petite ville du Moyen Atlas, une des plus anciennes églises du Maroc ?
 

          Un clocher. Une croix. En pleine ville. Au milieu des minarets. Et tout va bien, à en faire pâlir les tristes sires.
 
          Le prêtre desservant est mort il y a quelques années et, comme finalement dans certaines de nos campagnes françaises, plus personne n'y vient. Elle est là, seule, belle et incongrue, illuminée la nuit. Qui la voit encore ? Elle est juste là, présente. Etrange et pourtant à sa place. Quand nous revenions de nos invitations, le soir, ayant pris une belle leçon d'hospitalité et de vie, je ne pouvais m'empêcher de lever les yeux avant de regagner notre quartier, excentré puisqu'ancien bidonville de Midelt, et de murmurer en mon coeur : Apprends-moi à accueillir.
 
         Un peu plus loin, à l'autre extrémité de la ville, sur une sorte de colline, il y a la "kasbah Myriem" et des franciscaines, le monastère Notre-Dame de l'Atlas et des cisterciens.
 
 
               Là, tous les dimanches, autour de ces deux communautés, se réunissent quelques chrétiens. Oh, rien de bien grand... A peine quelques uns pour célébrer plus grand. Humilité d'un groupuscule faisant communauté, ridiculement petit mais habité par la certitude de l'Un au milieu d'eux. A défaut de donner de la voix, on donne du coeur, et les chants s'élèvent. Impression d'harmonie secrète dans la nudité des voûtes de pierres.
 

 

                 Cette expérience des "quelques uns", c'est celle des premiers chrétiens. Ils ne sont démographiquement rien mais, comme la petite église du centre ville, ils sont là, présents -dans les deux sens du terme- témoins d'une Présence. C'est là leur force, c'est là leur vie.
 

samedi, décembre 27 2008

Tant de contrastes

 

Noël. Le froid dans les rues.

Des illuminations électriques, sans vraie chaleur. Mercantilisme exacerbé, pousse à l’achat outré : sérieux, tout cela me donne la nausée.

Des traditions familiales où la présence implose et explose, où le sens n’est plus là. Où la chaleur n’est plus que simple « réchauffé ». Evidemment, ça fait mal, là aussi.

 

De contrastes en contrastes.

 

On cherche.

On s’engouffre dans les brèches entraperçues.

On se met à genoux devant la représentation d’un Enfant, tout faiblesse et tout puissant.

On ouvre son regard, on chante en son cœur, goûtant la Joie, et l’on cherche la Paix.

 

Des illuminations, ils n’en subsistent plus que dans certains yeux.

La joie, elle, brûle dans les cœurs croyants ayant su rester ou se faire enfants.

 

Saisir des éclats brûlants, les élargir.

Croire, encore, contre tout, en la magie d’une fête.

Sourire.

Donner et recevoir ; les petits gestes qui touchent, les petites phrases qui marquent.

 

Eh bien oui, malgré tout, un beau Noël.

 

mercredi, décembre 24 2008

Ce matin, pour cette nuit, aujourd'hui et en tous temps

 Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande Lumière !
 
BENEDICTUS
 
Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
qui visite et rachète son peuple.

Il a fait surgir la force qui nous sauve
dans la maison de David, son serviteur,


comme il l'avait dit par la bouche des saints,
par ses prophètes depuis les temps anciens :


salut qui nous arrache à l'ennemi,
à la main de tous nos oppresseurs,


amour qu'il montre envers nos pères,
mémoire de son alliance sainte,

serment juré à notre père Abraham
de nous rendre sans crainte,

afin que délivrés de la main des ennemis
nous le servions dans la justice et la sainteté,
en sa présence, tout qu long de nos jours.


Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut :
tu marcheras devant, à la face du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins

pour donner à son peuple de connaître le salut
par la rémission de ses péchés,

grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu,
quand nous visite l'astre d'en haut,

pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l'ombre de la mort,
pour conduire nos pas au chemin de la paix.

 

samedi, novembre 1 2008

Alors, heureux ?

 
         

Accroche publicitaire : je m’en voudrais presque. Et pourtant…

 

Pourtant, je ne le puis. La Toussaint est LE jour des Béatitudes entre tous. En ces temps où rajouter -itude derrière un quelconque lexème est « in », la Béat-itude se fait pourtant rare en nos contrées, et en nos vies. Raison de plus pour en profiter !

 

Heureux ! Cela sonne comme un commandement.

Heureux ! Cela sonne comme une promesse.

 

J’ai tendance à penser que seul le silence est bon commentateur de cet Evangile si percutant, si prometteur et en même temps si… dérangeant.

 

Mais quand je vois nos gueules de déterrés, à nous humains, et particulièrement à nous chrétiens, nos gueules de tristes, de pas comblés, j’ai envie de clamer, de crier la seconde lecture de ce jour de fête avec tout mon cœur, avec toutes mes trippes, avec toute ma vie : « Voyez comme il est grand l’Amour dont le Père nous a comblés, Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes ! »

 

Etonnante détonation dans nos vies -même minuscules !- qui s’emplissent alors d’une mystérieuse joie, qui grandit, s’étale et prend ses aises : et si l’on souriait ?

 

dimanche, octobre 19 2008

Des Joies !

 
 
Engagement de Viktoria devant tout le groupe réuni.
 
Accueil dans le groupe et remise d'aube à Yves-Alexandre, Camille, Valentine, Grégoire, Tarah, Geoffroy, Albert et Louise pendant la messe.
 
Ca nous en fait des sourires tout ça ! Sourire
 
 

vendredi, septembre 26 2008

Venue du pape à Paris - III

III Joie cosmique.

 

            C’est donc dans la joie que les gnomes arrivèrent s’installèrent sur l’esplanade des Invalides. Des gnomes ? Non, je ne suis pas méprisante mais, pour une fois, réaliste car, moi qui vous parle, malgré leur camouflage je les ai vus !!!!

 

 

               Une nuit. Peu ou prou dormi. Des chants, un réveil surprenant. Qu'importe ? La joie était là et nous portait. Ainsi qu'un café très noir, un journal acheté sur place et la prière des Laudes, par... intermittences sonores. Et le soleil se levait, et le pape arrivait.

  

                De la messe, que dire ? Si les yeux de certains se fermaient suite à un manque trop évident de sommeil, les silences furent d'une rare densité pour une foule si nombreuse, priante et joyeuse d'être là, simplement, autour de l'Eucharistie-rendre grâce. Pour la gloire de Dieu et le salut du monde, ensemble, "peuple de baptisés, Eglise du Seigneur". Oui, louange à Toi.  

"Pour avancer ensemble sur un même chemin,
Pour bâtir avec Dieu un monde plus humain,
Pour avancer ensemble sur un même chemin,
Abreuvons-nous aux mêmes sources
Et partageons le même pain,
Ouvrons nos cœurs au même souffle,
Abreuvons-nous aux mêmes sources,
Accueillons le Royaume qui vient.

Exultons de joie : proche est le règne de Dieu.
Exultons de Joie : il est au milieu de nous."

              La fin de la messe fut l'occasion de quelques rencontres, notamment, et ce malgré la foule, de deux frères de la B-loge : David (le Vénérable himself, oui, oui)  et J-C ! Et de croiser une dame qui aimait tisser les louanges du pape

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        Il était ensuite temps pour moi de partir accompagner mes jeunes lycéens de l'AEP à Troyes, à deux heures de route, hein ? (ah ah ah, c'est vraiment nul ce jeu de mots !).

        "En conclusion, je dirais" que mes autres photos de ces deux jours papaparis sont à portée de clic.

 

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